14/01/2014

L'arrêt des quotas laitiers

Le projet de la réforme de la PAC à l'horizon 2013 signe l'arrêt des quotas laitiers.

Pour la production laitière, l'abandon des quotas pose questions. Bien sûr, le premier réflexe est celui d'un bénéfice immédiat pour chacun : produire sans plafonnement, donc produire plus pour gagner plus. Mais les règles de l'économie de marché obligent à prendre du recul. Quand la production française baisse de 4%, les marchés se redressent. Les marchés s'organisent autour du rapport entre volume et prix. Avec une libéralisation totale de la production, c'est une instabilité permanente des prix et des marchés qui s'annonce. Il est donc capital de protéger nos marchés.
Thierry Roquefeuil, président de la FNPL (fédération nationale des producteurs de lait), a également insisté sur la volatilité des prix : "Nous avons besoin d'instruments de gestion des marchés. On ne peut pas laisser les marchés seuls tout faire." Sans cette protection, la valorisation de notre production et la progression que chacun d'entre nous est en droit d'attendre, seront fortement compromises."

Henri Brichart, 2e vice-président de la FNSEA en charge du lait a pour sa part axé son discours sur les déclinaisons nationales de la future PAC, en donnant son avis sur la répartition des aides en France : "En France, nous avons un système particulièrement historique. Les aides à l'hectare laitières sont plus importantes que les autres. De fait, la convergence des aides risque de fragiliser le secteur laitier. Le gouvernement semble opter pour une prime sur les premiers hectares qui accentuerait ce phénomène. Pour ma part, je préférerais que l'on réfléchisse au couplage des aides, puisque la future PAC le permet à nouveau."

C'est maintenant un dispositif interprofessionnel de gestion des marchés et de la production qui doit naître. Cela permettrait de soutenir mais aussi de rassurer des producteurs laitiers qui ont pour la plupart toujours connus les quotas.

Fiere and Co

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